10 jours avant la fin du monde

Deux lignes d’explosions ravagent la Terre. Nul n’en connaît l’origine mais quand elles se rejoindront au large de notre côte atlantique, le monde sera détruit. Sur les routes encombrées de fugitifs qui tentent en vain d’échapper au cataclysme, six hommes et femmes sont réunis par le destin. Ensemble, ils ont dix jours à vivre avant la fin du monde…

Un de mes achats au salon du livre des Oniriques. Un livre que je n’aurai pas acheté s’il n’avait pas été écrit par Manon Fargetton. Le sujet, la fin du monde, m’intéresse assez peu en littérature ou en cinéma. Mais j’étais curieuse de voir comment l’autrice avait traité le sujet.

J’ai eu du mal à entrer dans l’histoire et à m’intéresser à ces personnages. Et puis au fur et à mesure que le décompte avançait, je me suis pris au jeu jusqu’à tourner rapidement les pages pour savoir s’ils allaient s’en sortir. Le roman s’intéresse exclusivement à la psychologie des personnages. L’autrice va nous décrire différents portraits et comment ces différents personnages vont vivre en sachant que la fin du monde est proche. Certains vont faire la fête, d’autres vont chercher un moyen de s’en sortir, mais tous, vont se rapprocher des gens qu’ils aiment ou d’inconnus afin de ne pas être seuls et de faire de belles rencontres avant la fin.

Les personnages que nous fait découvrir l’autrice sont tendres, perdus, déterminés. Tous sont très sensibles. Autant Gwenael, l’écrivain, m’a très peu intéressé, autant sa femme, Sarah, est un personnage que j’ai beaucoup aimé. Sa force de caractère montre toute la complexité de l’amour. Brahim est un personnage tendre et empathique. Toujours prêt à aider les autres. Le personnage de Valentin a du potentiel, mais un développement plus long m’a manqué (c’est un roman à point de vue multiple). Je reviens rapidement sur le personnage de Gwenael. L’autrice en fait un parallèle intéressant entre la situation qu’il vit et le roman qu’il écrit. Ce parallèle offre des perspectives intéressantes pour potentiellement comprendre la situation catastrophique. Par contre, je suis quand même passé totalement à côté. Cette partie m’a très peu intéressé.

Manon Fargetton ne s’embarque pas dans des explications scientifiques qui ne tiendraient pas la route. Cela rejoint ce qu’elle disait dans l’interview à laquelle j’ai assisté, qui disait qu’elle s’intéressait essentiellement aux personnages. Elle décrit cependant très bien la catastrophe et l’ambiance que cela dégage. La catastrophe n’est pas nommée, mais l’atmosphère lourde de la fin du monde est bien présente. Avec toutes les marches pour le climat aujourd’hui, ce livre trouve un certain écho .

La lecture de ce livre a été agréable au final, l’écriture est agréable et le côté psychologique des personnages est bien traité et vraiment intéressant.