Oui, je reviens déjà avec un nouveau Naomi Novik. Et oui, maintenant je pleure, car je n’ai plus de livres à lire de cette autrice.
La fileuse d’argent est un roman magnifique. L’autrice nous emmène dans une Russie fantasmé, sans âge. Le froid hivernal ne laisse pas la place au printemps, qui permettrait de nourrir le peuple.
Comme pour « Déracinée », l’autrice nous plonge dans l’univers du conte. Mais là où précédemment, elle détournait les codes du genre, ici, j’ai eu l’impression de me retrouver dans l’histoire vraie que les contes auraient pu déformer par la suite. Je trouve ce roman mieux maîtrisé quant à l’histoire et au rythme.
L’autrice a un style agréable, très percutant qui nous plonge directement dans cette histoire. J’ai adoré certains chapitres qui s’éloignent de la facilité narrative pour nous décrire l’action du point de vue des personnages secondaires.
Les personnages sont très bien construits. L’autrice ne rentre pas dans les moult détails de leur psyché, ça renforce l’effet conte. Ce roman nous offre trois personnages féminins forts, qui vont lutter pour leur survie et pour leurs peuples. Elles peuvent être sans états d’âme et se retrouvent être les protagonistes de scènes magnifiques. Les liens familiaux sont mis en exergue dans ce roman. Ce sont des liens forts, très vivants.
Nos héroïnes vont côtoyer un monde qu’elles ne connaissent pas. Un monde que j’ai adoré découvrir et que j’aurais aimé beaucoup plus découvrir. Les personnages de ces mondes sont fantastiques ! Ils se montrent cruels, mais l’autrice leur donne également une humanité vibrante.
La fileuse d’argent est très bon roman, situé dans l’univers du conte. L’autrice nous propose trois personnages féminins intéressants et forts qui se révèlent dans les épreuves. Les pages se tournent beaucoup trop vite. J’aurais adoré qu’il soit plus long !
P.S: Roman à lire pendant la canicule!