Port d’âmes est un roman de Lionel Davoust publié en 2015 chez Critic et sorti en poche chez Folio SF en 2017. Ce roman fait suite à un recueil de nouvelles se situant dans le même univers, La route de la conquête.
Rhuys ap Kaledán a été condamné, adolescent, à huit ans de servitude dans la Marine. À vingt-deux ans il est toujours en vie mais a tout perdu : sa demeure, sa famille, ses titres de noblesse… Lorsqu’il débarque à Aniagrad, la Cité franche, il a la tête pleine d’idéaux et est bien décidé à se faire un nom et, qui sait, à retrouver la place qui aurait dû être la sienne. Mais la cité du mensonge va vite le faire déchanter. S’il veut survivre, Rhuys devra faire bien des concessions et, même, prendre les prédateurs qui le chassent à leurs propres pièges.
Roman de fantasy, j’ai passé un excellent moment avec Rhuys ! J’ai tout simplement adoré ma lecture. Quelques semaines après, certaines scènes sont encore bien présentes dans mon esprit. C’est le premier livre que je lis de Lionel Davoust et je ne suis pas déçue !
Lionel Davoust va nous faire suivre Rhuys, un jeune noble qui a tout perdu. Condamné à passer huit ans de sa vie en mer, l’histoire commence sérieusement lorsqu’il arrive à Anigrad. Mon premier point positif est la description de cette ville et l’ambiance que l’auteur arrive à nous faire ressentir. Cette ville est un haut lieu du commerce ayant peu de règles pour la régenter. Tant que rien n’empêche l’économie, tout va bien. Du coup, les habitants de cette ville apparaissent rongés par la cupidité et le manque d’empathie. Plusieurs personnages au cours du roman trouveront comme excuse à leur comportement, l’atmosphère de la ville « qui les a changés ». Excuse d’autant plus pratique, qu’elle évite de se remettre en question.
Dans ce décor, Lionel Davoust va nous faire suivre Rhuys, un personnage, naïf et idéaliste. Il est en total décalage avec le décor. C’est un aspect du roman que j’ai beaucoup aimé. En m’en apercevant je n’ai eu qu’une envie, celle de tourner les pages plus vite pour voir comment il allait agir. Il m’est apparu d’autant plus sympathique qu’il ne revient pas avec l’idée de se venger à tout prix de l’injustice dont il a été victime. C’est mon deuxième point positif. Ce comportement me change de nombreux romans. Tout au long de l’histoire, le personnage va évoluer et grandir.
Très tôt, il va faire la rencontre de Vibeka. Cette rencontre permet d’introduire l’élément original du récit qui est illustré en couverture : le transfert. Je n’en dis pas plus, mais c’est mon troisième point positif.
Bien que je me sois fait la réflexion que Vibeka était seulement là pour le développement de Rhuys, la relation entre les deux personnages va être remplie d’une grande sensibilité. Cela va nous permettre de nous échapper des complots politiques mis en place par l’auteur. Car Rhuys, en tant que personnage naïf se fait manipuler assez facilement. Il va se retrouver au cœur d’un projet technologique qui va révolutionner l’époque, soi-disant, mais il va également se retrouver sous l’emprise des administrateurs, l’autorité de la ville. Le quatrième point positif est cette intrigue autour d’un engin technologique fabuleux et révolutionnaire dont l’enquête est palpitante.
Dans les critiques mitigés, que j’ai pu lire en finissant ma lecture, certains lecteurs trouvent le personnage de Rhyus trop plaintif. Personnellement, c’est un trait de caractère qui me dérange énormément, mais ici seulement deux moments m’ont un peu énervée. Le personnage de Rhuys évolue très très lentement, mais à la fin, il a grandi et j’ai énormément apprécié suivre son évolution.
Pour conclure, un roman que je n’ai pas pu lâcher. Plonger un personnage naïf dans une ville corrompue et suivre son évolution m’a fascinée. Ce roman comporte pour moi quatre points positifs :
* La description de la ville et son rôle en tant que personnage.
* L’état d’esprit du personnage
*Le transfert
* L’intrigue autour de la réapparition d’une technologique qui avait disparu.
Je note cependant deux points dont il faut faire attention :
*L’évolution du personnage de Rhuys est très lente, ça peut en énerver plus d’un.
*L’utilisation du personnage de Vibeka qui peut paraître utile seulement pour le développement du personnage principal.