le miroir de peter.jpg

 

Aujourd’hui, je vous parle du Miroir de Peter de John Ethan Py, paru aux éditions de l’Homme sans nom. Une lecture palpitante!

 

resume

Lorsque Satiajit Wilcox se voit proposée la psychanalyse de George Mothershield, le plus célèbre auteur de romans d’épouvante, il y voit une aubaine pour sa carrière.

Mais ses ambitions tournent court. Le romancier se montre insaisissable et paranoïaque, hanté par une sombre machination que monterait tout Hollywood par ses films et visant à créer une image aux effets dévastateurs.

Que cachent en réalité l’étrange personnalité de George Mothershield, son obsession et ses romans si effroyables ? Et surtout qu’en est-il de ce lien étrange qu’il prétend avoir avec un certain Lewis Carroll, auteur d’Alice au pays des merveilles ?

Basculant dans une course contre la montre aussi effrénée qu’effrayante, Satiajit devra démêler le vrai du faux et découvrira des révélations le concernant à même de faire basculer son monde dans le chaos.

mon-avis

Quelle surprise! En ouvrant ce livre, je ne m’attendais pas du tout à trouver une histoire aussi riche.

Le roman débute sur Satiajit qui se voit confier la psychanalyse d’un célèbre écrivain d’horreur, qui est également cinéaste à Hollywood. Notre héros, cinéphile et passionné par l’univers d’Hollywood, voit ici une occasion rêvée pour s’approcher de ce milieu. Mais dès le début, on sent que cette analyse va nous emporter dans un univers assez… dérangeant, qui va très vite nous mettre mal à l’aise. Si Satiajit apparaît comme notre personnage principal, nous allons vite nous apercevoir que le miroir, qui donne son nom au titre du roman, joue une place capitale. Mais ça, je ne vais pas en parler plus que nécessaire, à vous de tirer des indices de la suite de la chronique ou de lire le livre 🙂

Le premier point positif du livre est l’écriture. L’histoire est truffée de références. Surtout centrée autour de Kubrick et Lewis Caroll, mais pas seulement. Il y a énormément de références cinématographiques (que je n’ai pas) et littéraires (que je n’ai pas non plus tiens!). Mais ça ne m’a pas dérangée à la lecture. Ça m’a même donnée envie de m’intéresser à 2001, l’Odyssée de l’espace et Alice au pays des merveilles (oui, avant cette histoire ne m’a jamais intéressée). Ces références et l’importante documentation dans ses livres sont typiques de John Ethan Py à ce que j’ai cru voir. Peut-être que cela ne peut pas plaire à tout le monde.

Et là on arrive au deuxième point positif, l’intrigue! Elle est réellement très riche, constituée de toutes ces références qui s’imbriquent les unes aux autres pour nous emmener toujours plus loin dans le fictif, jusqu’à cette fin… . où là, d’un coup, toutes les pièces s’assemblent.  Il n’y a pas de temps morts, l’auteur nous invite à plonger dans son histoire qui se révèle toujours plus surprenante à chaque page. Attention à bien s’accrocher après la révélation, c’est pire qu’un labyrinthe pour s’y retrouver. L’auteur sème magnifiquement bien la confusion pour nous faire osciller entre fiction et réalité.

Le troisième point positif est la base de réflexion que l’auteur propose, à savoir les questions qu’il pose sur le cinéma et les images. C’est un livre qui fait vraiment réfléchir à la place du visuel dans notre époque, au traitement qu’on en fait et à la puissance émotionnelle consciente ou inconsciente qu’on leur accorde. Cette réflexion est tellement d’actualité je trouve. Lorsque l’on voit les débats autour des photos à mettre en une des journaux ou non (on se souvient tous de l’enfant migrant sur cette plage), se poser la question sur l’impact attendu est fondamental.

Pour moi, ce livre est un coup de cœur. Je vous donne trois raisons pour que vous le lisiez à votre  tour:

  • Un roman pour les cinéphiles avec beaucoup de références sur le cinéma d’Hollywood. Un roman pour les fans de Lewis Caroll avec des références biographiques et des interprétations d’Alice très documentées. Et enfin, à ceux, qui, comme moi ne font pas parti de ces catégories. Le roman a tout à vous apporter 🙂
  • Une intrigue qui nous tient en haleine jusqu’à la fin. Même si on a l’impression de se retrouver dans Inception…
  • Un roman qui pose la base d’une réflexion sur la puissance des images aujourd’hui.

 

Les éditions de l’homme sans nom mettent à disposition les premières pages du livre. Attention, c’est comme ça que j’ai fini par l’acheter… 😉 Premières pages du Miroir de Peter .

 

Pour compléter:

Entretien avec John Ethan Py sur « Le plaisir de Lire »